regarde, le jour se lève — le silence est de plomb à chaque heure de la journée, comme un crépuscule d'apocalypse. l'aube, c'est la misère et la suie, la poussière et les champs à perte de vue. décorée piètrement par ses buildings en ruine et ses maisons qui semblent être à l'abandon, le quartier de l'aube rayonne par son chaos binaire, à mi-chemin entre campagne perdue et ville en désolation. ceux qui se cachent dans les recoins ont les yeux qui brillent en direction du ciel ou de vos trésors: avancez à reculons, on peut se cogner à de mauvaises rencontres.

dors juste à côté du soleil — opulentes luxures et rues pavées d'or, le quartier du midi est le plus petit, mais le plus clinquant des microcosmes de la ville. en pleine activité lorsque l'astre solaire est le plus haut dans le ciel, c'est ici que l'on trouve toute la richesse de seth concentrée: banques et quartiers d'affaires. les gens y habitant sont souvent pressés et rayonnent d'un menton haut, leur opulence et leur fierté n'est plus à prouver. mais dans les couloirs moins lumineux que le midi éclaire, on peut troquer frivolité pour cruauté. le luxe brille dans les prunelles pour cacher des desseins plus sombres: ne vous fiez pas à tout ce qui brille.

les secrets du soleil couchant — le crépuscule donne sans cesse l'impression d'être plongé dans le brouillard, avec ses façades datés de marbre gris ou de bois anciens, comme si le temps s'y attardait un moment, ralenti par la grâce. imposant et presque austère, c'est en ces lieux que l'on trouve le palais de justice qui abrite le gouvernement, surplombé de l'horloge aspera, qui sonne la tombée de la nuit. on raconte que son tintement est si fort qu'il est entendu même au delà des murs de seth. dans ce quartier, on trouve aussi l'université de seth, serties de ses imposantes bibliothèques, ainsi que beaucoup de musées et commerces. c'est la partie la plus étendue de la ville, mais aussi la plus surveillée: le culte des astres a ses quartiers ici, et veille à chaque coin de rue que les esprits sont tournées vers le ciel.

la lumière sourde des éclipses — à la tombée du jour, quand les nuits deviennent blanches, c'est le moment où le quartier de la pleine lune s'illumine. ponctué d'immeubles aux allures de fantômes, décoré de ses rues par les néons grésillants, il n'y fait pas bon s'aventurer, pourtant tous recherchent l'adrénaline de ses ombres fugaces. faites attention à vos poches, à vos yeux et à votre innocence, car les caïds de la lune n'ont ni dieu ni maître et montrent les crocs lorsque vient la nuit.